Parcours canoë Carsac-Beynac
Distance 25 km
Durée environ 4h30
Vous voilà à la zone d’embarquement de CARSAC, sur la rive droite.
Après un virage à droite et une longue ligne droite, vous pouvez observer sur votre droite, un muret percé de petits trous : ce sont des nids d’hirondelles de rivages. Au niveau du virage, rive droite, vous pouvez apercevoir l’Enéa se mêler à la Dordogne.
Un passage un peu délicat vous entraînera à droite d’un îlot, soyez vigilants car les arbres peuvent créer quelques difficultés le long de la descente.
Quelques coups de pagaie plus tard, après un virage à droite, perchée à la pointe de la falaise de Vitrac Port, vous pouvez admirer une tour de guet. Du 9ème au 12ème siècle, les Normands faisaient régner la terreur sur toutes les rivières de France. Pour se protéger de leur barbarie, les riverains se réfugiaient dans des fortins : de la tour de guet venait l’alerte en cas de danger.
Le port de Vitrac dont on imagine le peyrat (port) révèle par son activité hôtelière une autre histoire : celle des Gabares. Avec l’évolution du commerce du vin pour l’Angleterre pendant la guerre entre Capétiens et Plantagenêts, les besoins en bois pour la fabrication des tonneaux n’ont cessé d’augmenter. Très vite, les bateaux ont transporté ce bois, créant un important trafic commercial entre le haut pays, l’Auvergne, et le bas pays, la Gironde.
Vous laissez le camping Beau Rivage sur votre droite et prenez le bras gauche de la rivière qui vous emmène tranquillement dans une large courbe à droite, puis la longue ligne droite du promontoire escarpé de DOMME et de son belvédère.
Un peu plus loin, l’eau s’accélère sur une centaine de mètres, c’est le passage des Pendoils. Plusieurs blocs de basalte émergent à la surface (rassurez-vous, c’est sans danger), il est fort probable que ces blocs soient les vestiges d’un point de passage des légions romaines par faibles niveaux d’eaux.
Vous êtes maintenant face à une imposante falaise calcaire, lieu de prédilection des buses, milans et faucons pèlerins, il arrive parfois que l’on assiste, si on lève la tête, à des batailles entre rapaces à la période de nidification.
Vous pouvez voir et acheter la photo immédiatement sur la plage 100 m en aval.
La cité était réputée imprenable. Elle fut un port important et une grande place commerciale à l’époque de la batellerie (gabares) avant de disparaître au profit du halage par traction animale à partir de 1817. Le village possède tous les services. Vous sortez maintenant de la Roque Gageac et laissez le château de la Malartrie (maladerie en Occitan médiéval) sur votre droite, puis la plage et le camping municipal. Construit entre le 10ème et 12ème Siècle, ancien hôpital pour maladies contagieuses, ce château est laissé à l’abandon jusqu’à son rachat en 1902 par un industriel. Celui-ci voulut le restaurer dans un style Renaissance, style qui n’a pas été respecté totalement ! Ce château est aujourd’hui la demeure d’une famille d’illustres diplomates Périgourdins.
Le château de Castelnaud (12e siècle), qui fût au cours des siècles parfois Anglais, parfois Français en fonction des sièges successifs, offre un point de vue incomparable sur la Dordogne et fut l’objet de la convoitise des seigneurs de Beynac.
Il finira par appartenir à François de Caumont, qui, jugeant cette demeure trop austère, fit construire le château des Milandes.
Une longue ligne droite vous conduit directement sur Beynac, avec son imposant château et sa chapelle. C’est depuis l’an 7 que nous n’avons plus à payer les droits de péage et les droits de pêche aux seigneurs du lieu.
Le château, l’une des quatre baronnies du Périgord, a subi au cours des siècles nombre de modifications : prolongement du donjon par un bâtiment rectangulaire au 12ème siècle, embellissement des façades au 16ème. Son pigeonnier sur la falaise témoigne de sa haute distinction seigneuriale. Surnommé “l’Arche de Satan”, le château de BEYNAC, magnifiquement conservé, sert de décor à de nombreuses productions cinématographiques (récemment, “Les Visiteurs II”, “Jeanne D’Arc” de Luc Besson ou encore “Le dernier duel” de Ridley Scott).
Vous pouvez profiter du spectacle, l’arrivée est à environ 1/4 d’heure.
Bien, et la rivière dans tout ça ?… Elle continue sereinement, et se sépare en deux bras à la sortie du village (il est fortement recommandé de prendre le bras gauche).
7-20 min après le village de Beynac, LE POINT FINAL de cette randonnée est sous le pont de chemin de fer, rive gauche.