Parcours canoë Vitrac-Beynac
Distance 16 km
Durée environ 3h
Vous voilà à la zone d’embarquement Canoës-Loisirs à VITRAC, avant le pont, sur la rive gauche, au niveau du chalet en bois.
Le port de Vitrac dont on imagine le peyrat (port) révèle par son activité hôtelière une autre histoire : celle des Gabares. Avec l’évolution du commerce du vin pour l’Angleterre pendant la guerre entre Capétiens et Plantagenêts, les besoins en bois pour la fabrication des tonneaux n’ont cessé d’augmenter. Très vite, les bateaux ont transporté ce bois, créant un important trafic commercial entre le haut pays, l’Auvergne, et le bas pays, la Gironde.
Dans ces gabares descendaient le merrain (planche de châtaignier pour fabriquer les tonneaux) et la carrassonne (piquets de châtaigniers pour la culture de la vigne). Les gabares avaient, selon leur provenance, des destinées différentes. Provenant de la haute Dordogne, elles étaient démontées et vendues comme le bois qu’elles transportaient. Provenant des environs de Souillac, elles étaient chargées principalement de sel et remontaient la rivière, tirées par des bœufs le long d’un chemin de halage. Le voyage du retour était rythmé par les arrêts dans les différents ports ; les Gabariers y négociaient et s’y restauraient. Vitrac était l’un de ces ports.
Vous laissez le camping Beau Rivage sur votre droite et prenez le bras gauche de la rivière qui vous emmène tranquillement dans une large courbe à droite, puis la longue ligne droite du promontoire escarpé de DOMME et de son belvédère.
Un peu plus loin, l’eau s’accélère sur une centaine de mètres, c’est le passage des Pendoils. Plusieurs blocs de basalte émergent à la surface (rassurez-vous, c’est sans danger), il est fort probable que ces blocs soient les vestiges d’un point de passage des légions romaines par faibles niveaux d’eaux.
Vous êtes maintenant face à une imposante falaise calcaire, lieu de prédilection des buses, milans et faucons pèlerins, il arrive parfois que l’on assiste, si on lève la tête, à des batailles entre rapaces à la période de nidification.
Vous pouvez voir et acheter la photo immédiatement sur la plage 100 m en aval.
La cité était réputée imprenable. Elle fut un port important et une grande place commerciale à l’époque de la batellerie (gabares) avant de disparaître au profit du halage par traction animale à partir de 1817. Le village possède tous les services. Vous sortez maintenant de la Roque Gageac et laissez le château de la Malartrie (maladerie en Occitan médiéval) sur votre droite, puis la plage et le camping municipal. Construit entre le 10ème et 12ème Siècle, ancien hôpital pour maladies contagieuses, ce château est laissé à l’abandon jusqu’à son rachat en 1902 par un industriel. Celui-ci voulut le restaurer dans un style Renaissance, style qui n’a pas été respecté totalement ! Ce château est aujourd’hui la demeure d’une famille d’illustres diplomates Périgourdins.
Le château de Castelnaud (12e siècle), qui fût au cours des siècles parfois Anglais, parfois Français en fonction des sièges successifs, offre un point de vue incomparable sur la Dordogne et fut l’objet de la convoitise des seigneurs de Beynac.
Il finira par appartenir à François de Caumont, qui, jugeant cette demeure trop austère, fit construire le château des Milandes.
Une longue ligne droite vous conduit directement sur Beynac, avec son imposant château et sa chapelle. C’est depuis l’an 7 que nous n’avons plus à payer les droits de péage et les droits de pêche aux seigneurs du lieu.
Le château, l’une des quatre baronnies du Périgord, a subi au cours des siècles nombre de modifications : prolongement du donjon par un bâtiment rectangulaire au 12ème siècle, embellissement des façades au 16ème. Son pigeonnier sur la falaise témoigne de sa haute distinction seigneuriale. Surnommé “l’Arche de Satan”, le château de BEYNAC, magnifiquement conservé, sert de décor à de nombreuses productions cinématographiques (récemment, “Les Visiteurs II”, “Jeanne D’Arc” de Luc Besson ou encore “Le dernier duel” de Ridley Scott).
Vous pouvez profiter du spectacle, l’arrivée est à environ 1/4 d’heure.
Bien, et la rivière dans tout ça ?… Elle continue sereinement, et se sépare en deux bras à la sortie du village (il est fortement recommandé de prendre le bras gauche). 20 min après le village de Beynac, LE POINT FINAL de cette randonnée est sous le pont de chemin de fer, rive gauche.